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Saillie de clichés.
5 janvier 2017

5/1/17, 20h24

Joie : les commentaires sur internet.

Aujourd'hui au taf, moment d'acalmie, rien de spécial à faire. Machinalement je vais sur le site de 20 minutes (site d'infos, site pas forcément génial c'est sûr ni plus rigoureux que ça mais, il est efficace donc je l'utilise souvent).

A un moment, je lis un article sur un jeune américain blanc qui risuqe la peine de mort. Le gars en 2015 a tiré sur des gens à majorité noire dans une église, il aurait dit ne rien regretter et se serait revendiquer du kkk des nazis etc... Clairement une sale histoire à la sauce américaine, le gars ne veut pas d'avocat et avec ses gros sabots il a peu de chances d'échapper à la peine de mort.

Sur l'histoire en elle-même, je n'ai rien à rajouter, je connais pas plus les faits que ça et il s'avèrerait que le tableau est aussi noire qu'il y parait qu'on serait face à un exemple des ravages de la haine, c'est, notable, triste mais, c'est pas le premier du genre et il faut craindre que ne soit pas le dernier non plus.

Si je voulais réagir, c'est sur les commentaires que ce genre d'articles sucite exemple : "Il faut se débarrasser de ces erreurs de la nature" (spécial pro peine capitale) ou "c'est juste un neuneu qu'on manipule... lui par le racisme d'autre par la religion, mais ceux qui les manipulent eux resteront toujours bien planquer!" (spécial complotiste). Qu'un sujet comme ça sucite l'émotion et des réactions vives, virulentes n'est pas vraiment étonnant, ce tueur là tel qu'il nous est présenté dans l'article représente le mal et le mal personne n'en veut.

Personnellement je reste quand même, malgré le fait je devrais avoir l'habitude de ce genre de choses, effaré par la violence qui s'exprime par ces commentaires, une violence froide : l'esprit posé devant un ordinateur, sur une histoire qui se déroule à l'autre bout du monde et dont on oublie tout principes de mesure ou de critique sur une info certes terrible mais partielle et relayée de façon provocatrice pour faire du clic.

Oui l'anonymat permet de se lacher, on en profite tous, internet est un relais parfait pour la colère, une colère imprudente qui cache avec elle tous les clichés et à prioris possibe. Un anonyme prend un sujet, le commente et diffuse sa colère qu'il perçoit légitime (difficile d'affirmer si c'est le cas) et à la lecture de ces mots/maux je reste perplexe car, il ressort des 2 exemples cités (ils m'apparaissait comme les plus significatifs) une haine pour une peur un rejet si gratuit que s'en est effrayant. 

Oui j'ai peur des réactions de ces gens qui ont peur, je suis plus un paradoxe près, bon ça ira pour aujourd'hui à demain.

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