Nous, contemporains et arpenteurs de cette époque, sommes connectés de gré ou de force à notre monde multiple complexe inextricable.
De cette connexion nait une variété d'appréciations de ce monde qui achève la possibilité de le comprendre entièrement. Chercher à comprendre ces mystères c'est donc, faire face au vide et tenter de le combler, cela, tends à boucher le tout avec des explications simples rapides et surtout confortables qui permettent temporairement d'ignorer la présence d'un vide effrayant.
Avec l'explosion des communications, divers mondes expliqués ou non, sont apparus à la portée de tous. Chacun peuvent être portés à notre étude pour peu qu'on le veuille et donc être soumis à nos réinterprétations, joyeux bordel.
Bon ok le décor est planté, les portes ouvertes ont toutes été enfoncées, elle ou l'éponge pourrie là dedans? Alors pour faire simple rapide et donc confortable parce que personne n'a plus le temps pour autre chose semble t'il, le fait est que, avec la raréfaction des énergies qui font tourner notre doux monde dit développé, on va arriver dans une galère inédite qu'on va subir malgré les différents signaux d'alertes qui nous arrivent de partout du fait de notre "hyperconnectivité", alors oui nous sommes des éponges pourries, tous.
A force de devoir tout absorber chaque jour ces signaux tout le temps notre éponge n'absorbe plus, ou du moins, plus assez pour filtrer l'essentiel, de fait nos cerveaux (oui l'analogie de l'éponge c'était pour eux, pourquoi je précise ça? Tout le monde avait compris! Cette condescendance du gars derrière son écran c'est affligeant...) saturés sont brouillés et ne voient plus le vide et sont condamnés à ne pouvoir l'apercevoir qu'au gré d'efforts offerts uniquement par le temps.
Le vide comme une question sera chassé par un semblable et il s'agira donc d'y répondre en limitant les dégats, survivre demain dans des sociétés désarticulés pour créer ensuite d'autres imaginaires ou le miracle de l'électricité par exemple reprendra sa place parmi les bénédictions loin de l'actuelle banale action de presser un bouton.
Nous, éponges pourries, devant la multiplication des faits qui arrivent voyons venir ces processus incertains, les étés infinis, les guerres pour le pétrole et le flux massif de l'industrie du spectacle pour les dystopies. L'aveuglement, la douce illusion s'évapore peu à peu, mais le chemin est long pour affranchir nos contemporains quand le calendrier lui s'accélère, peut-être pas assez pour finir de convaincre les négationnistes du réchauffement ou de l'épuisement inévitable d'énergies par définitions non renouvelables cependant.
Une putain d'éponge pourrie donc, qui ne s'alarme même plus des bactéries toxiques qui l'ont colonisé, trop occupée qu'elle est a absorbé encore et encore comme on a la chance de pouvoir respirer, encore. Alors petite chose jaune trouée iras-tu jusqu'à t'auto-détruire pour tromper la mort, continuer la fête devant un feu si chaud qu'elle te rattrapera par suffocation? Encore une question et le temps qui file jusqu'à nous envoyer dans un piège inédit que personne n'a jamais encore déjoué.